NOEL HINNERS

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Ils s’en vont. Les astronautes, ingénieurs, gestionnaires et savants qui nous ont emmenés sur la Lune disparaissent les uns après les autres. Le Vendredi 5 septembre, Noel Hinners est mort. Parmi les plus jeunes, amateurs ou professionnels, qui étudient la Lune, peu connaissent son nom. Il était pourtant un manager-scientifique fortement impliqué dans les missions Apollo, Vinking et plus tard Mars, ainsi que dans de nombreux autres projets de planétologie chez Lockheed Martin ou à la NASA. Au cours du programme Apollo, Hinners fut le responsable du groupe de sélection des sites d’alunissage, et s’opposa à la sélection de Copernic car il avait été daté par les roches rapportées par Apollo 12. C’était un choix sage, car on avait probablement peu à apprendre de Copernic (malgré son pic central qui aurait fourni des roches d’une profondeur appréciable). Il revient aussi à Hinners d’avoir décidé de couper les sismographes laissés par Apollo sur la Lune, en économisant ainsi le million de dollars requis annuellement pour maintenir ce programme. Je l’ai rencontré plusieurs fois, dans les années 70 et 80, après Apollo, alors que j’étais étudiant et plus tard au Smithsonian, où je travaillais alors qu’il y était Directeur du Air and Space Museum (Musée de l’Air et de l’Espace NDR). Cette courte expérience corrobore ce que de nombreux amis m’ont dit, à savoir qu’il n’était pas seulement un très bon chef de programme, mais également un être humain attachant, et un bon ami.


Chuck Wood

(traduction Alexandre Moutet)

Liens
Un article sur Hinners et une mission martienne de retour d'échantillons
Une photo Polaroïd d'Hinners en 1978 par Jeff Warner


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